Etabli à Paris dès 1745, Topino travailla longtemps comme ouvrier libre dans le faubourg Saint-Antoine. Sa réputation, nationale et internationale, lui attire une importante clientèle faite de marchands-merciers et de confrères ébénistes. Topino était capable de produire de l'excellente marqueterie. Sa créativité la plus étonnante s'est exprimée dans les motifs d'ustensiles ; d'autres décors, floraux ou architecturaux, prouvent la diversité de son talent. Dès la fin du XIXè siècle, il a été considéré par les grands collectionneurs de l'époque, Richard Wallace, Edouard André ou Moïse de Camondo, comme l'un des artisans les plus intéressants de l'ébénisterie parisienne. Au XXè siècle, les collections Dutasta, de Polès, Heidelbach, Rothschild, Rockfeller ou Dodge ont également réservé une place de choix aux meubles de Topino ; le Louvre ou le Metropolitan Museum de New York les exposent à leur tour.
Sixième volume de la collection « Les Cahiers du Mobilier » de la Galerie Perrin, cet ouvrage consacré à Topino se distingue par sa rigueur et par la richesse de sa documentation souvent inédite.