Napoléon aimait les bijoux. Sous son règne, la grande joaillerie renaît.
La Révolution française (1789) ne marqua pas seulement la disparition des titres de noblesse, mais elle mit aussi un terme à la grande tradition de la bijouterie française. Les signes extérieurs de richesse symbolisaient la monarchie, sa cour et son statut aristocratique et ne faisaient nullement partie des idéaux révolutionnaires. La simple possession de bijoux pouvait conduire à la guillotine. Sous le Directoire, la sobriété resta de mise. On vit apparaître une mode des décorations militaires, des bagues, broches et bracelets de fer ornés de slogans patriotiques et des portraits de héros révolutionnaires. Sous le régime de Napoléon (1799-1814), les arts décoratifs refleurirent et la joaillerie fut réintroduite à la cour. Napoléon avait un faible pour les bijoux. C'est ainsi que de grands joailliers comme Nitot connurent leur heure de gloire. Bijoux et vêtements servaient plusieurs buts. Instruments politiques et diplomatiques destinés à attacher amis et ennemis à l'empire, ils servaient aussi la propagande de la grandeur de l'empire et symbolisaient la puissance du souverain. Sous Napoléon, le style Empire est pleinement exploité. Parler de "style Napoléon" et de "style Empire" ne signifie pourtant pas tout à fait la même chose. La connaissance de ce dernier permet néanmoins une meilleure compréhension de toute une série de bijoux et de leur signification visibles et/ou symbolique.