Alternant le César glorieux et le despote sanguinaire, l'aigle et l'ogre, l'imagerie liée à la figure de Napoléon est d'une grande variété. En effet, aux portraits officiels du jeune general Bonaparte, aux représentations allégoriques de l'empereur Napoléon Ier répondent les nombreuses caricatures anglaises de James Gillray et d'Isaac et George Cruikshank, dans lesquelles l'Empereur est représenté tour à tour en enfant gâté, en singe, en araignée, en ogre affamé de conquêtes ou encore en nain cynique. D'abord produites par les boutiques d'estampes satiriques de Londres, les caricatures anti-napoléoniennes se répandent en Prusse, en Flandre et en France entre 1812 et 1815. En retraçant les différents aspects de l'imagerie napoléonienne, le catalogue de l'exposition met aussi en évidence la permanence des représentations de Napoléon Bonaparte du
XIXe siècle à nos jours.