En 1955, Alfred Barr fait entrer au Museum of Modern Art de New York un grand panneau des Nymphéas (W1992) de Monet, alors que ces grandes "décorations" commencent à attirer l'intérêt des collectionneurs et musées.
Monet est alors présenté comme "une passerelle entre le naturalisme du début de l'impressionnisme et l'école contemporaine d'abstraction la plus poussée" de New York, ses Nymphéas mis en perspective avec les tableaux de Pollock, tels que Autumn Rhythm (number 30), 1950. La réception du dernier Monet s'opère alors en résonnance avec l'entrée au musée de l'expressionnisme abstrait américain. Au même moment est forgée la notion d'"impressionnisme abstrait".
En recherche perpétuelle Monet va toujours plus loin. Il pénètre les éléments en faisant abstraction de l'environnement. Il a sans le savoir posé les bases de l'expressionnisme abstrait. Il influence ainsi sans nul doute les úuvres d'Adolph Gottlieb, Mark Rothko, Jackson Pollock qui feront de l'expression abstraite le centre de leurs recherches.
.C'est ce moment de la rencontre entre la redécouverte des grandes décorations de Monet et la consécration de l'École abstraite new-yorkaise que le catalogue présente à travers une sélection d'úuvres tardives de Monet et de toiles d'artistes américains: Rothko, Clyfford Still, Barnett Newmann, Morris Louis, Philipp Guston, Joan Mitchel