Des vastes étendues désertiques du Nord, longtemps parcourues par des nomades chameliers (les Maures), aux terres sahéliennes du Sud, dont les plaines et la vallée du fleuve Sénégal sont le domaine des pasteurs et des cultivateurs noirs africains, la Mauritanie est un pays original et très composite. À l'est, le désert absolu des immenses confins frontaliers, vide d'hommes, cède la place à de grands et sombres plateaux pierreux, centre historique du pays, interrompus par de longs escarpements et des cordons dunaires qui viennent mourir, à l'ouest, dans un océan Atlantique dont la puissante houle se brise sur près de 700 km de rivage ; un océan dont les eaux, parmi les plus riches de la planète, expliquent à la fois le passage d'une des plus grandes voies de migration des oiseaux et l'importance des activités de pêche.
À la fois saharienne et sahélienne, historiquement continentale et de plus en plus littorale, représentative, par la juxtaposition de ses sociétés, d'une double culture, monde arabe, monde africain, la Mauritanie présente une diversité de paysages et de peuples, un intérêt historique et multiculturel, d'une richesse rare et souvent insoupçonnée, à l'interface de deux mondes qu'en apparence tout sépare, mais dont la complémentarité a été, durant des siècles, à l'origine d'une intense activité d'échanges entre l'Afrique noire et le Maghreb. Le patrimoine architectural mauritanien et de nombreux traits de l'organisation de la société en portent témoignage.
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