Durant les quarts dans la marine marchande de ma jeunesse, j'avais choisi, dans l'immensité des nuits étoilées qui s'offraient quotidiennement à moi, l'étoile la plus éclatante de la constellation du Taureau : ALDEBARAN...
J'aimais ce nom, simple et mystérieux, composé pour moitié de voyelles et de consonnes, synonyme d'inconnu et de personnage allégorique fabuleux... Je crois en la bonne étoile un peu comme l'on croit en son ange gardien, pas énormément aux gris-gris, un chouïa au mauvais ?il, aux vertus de la khamsa, comme on dit au Maroc. Je crois que mon étoile m'a donné un don, celui de dessiner et de peindre, je crois également qu'elle m'a offert en prime la chance de découvrir un merveilleux pays : le Maroc.
Loin de la magnificence des palais arabo-andalous, proche des atmosphères orientales, j'ai trouvé auprès de gens simples, dans des décors de terre, dans l'agitation des ports et des souks, ce qui symbolisait mes racines propres avec un retour en arrière d'un demi-siècle. Et vite, depuis une trentaine d'années, je m'empresse de traduire sur papier ce qui, j'en suis certain, s'estompera inéluctablement au fil des temps, car nous autres, Bretons du bout du monde, sommes aussi passés par-là.
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