Dans les années 1670, le « Grand Goût » est incarné par la peinture italienne ; en France, par Nicolas Poussin, Pierre Mignard et Charles Le Brun.
En trente ans, la mode va orienter les collectionneurs vers les tableaux de petit format à la religiosité théâtrale ou à la mythologie érotique. Durant cette période clef, les causes du changement du goût sont multiples, peu abordées par les auteurs qui se limitent habituellement au XVIIe siècle jusqu'à Charles Le Brun ou au XVIIIe à partir d'Antoine Watteau.
Le livre de Clémentine Gustin Gomez analyse pour la première fois cette période de transition, ses débats, ses influences italiennes ou flamandes, le goût des commanditaires épris d'une liberté nouvelle. De ce bouleversement esthétique naît l'art pictural du XVIIIe siècle qu'on ne peut comprendre sans en connaître les sources, lesquelles voient le jour entre Charles Brun et Antoine Watteau.