Dès le XIXe siècle, le spectacle des courses hippiques est le fait d'une bourgeoisie enrichie, avide de distractions et soucieuse de paraître. C'est un divertissement où se mêlent tout à la fois sport, argent et mondanité ; compétition, loterie, élégance féminine et masculine. On s'y rend pour voir et être vu. Vincennes, Fontainebleau, Marseille Longchamp, Auteuil, Chantilly bientôt, l'engouement pour les courses gagne toutes les couches de la population. La bourgeoisie occupe alors les tribunes et les loges ; les petites gens, la pelouse. L'hippodrome devient une véritable scène de théâtre, reflet de la société, sur laquelle se propagent les modes : silhouettes, couleurs, étoffes, mais aussi bijoux et accessoires. La plupart des grandes maisons de couture créée chaque semaine de nouveaux modèles que des mannequins dévoilent le dimanche à l'occasion des Grands Prix. L'ouvrage en présente une quarantaine provenant de la Fondation Alexandre Vassiliev. Et également des tableaux, gravures, cartes postales et nombreuses photographies d'époque autant de témoignages d'un siècle de tendances vestimentaires mais aussi d'évolutions sociales, culturelles, économiques et politiques, au rythme frénétique des paris et des fortunes qui se font et se défont aussi rapidement que la mode.