Il était de la forte race des maîtres. " écrivait Luc-Olivier Merson en 1904. Lequel poursuivait : " (. ) quand plus tard, on retrouvera ses dessins et ses compositions, on ne comprendra pas qu'il n'ait pas occupé dans l'École moderne une place plus élevée et plus en rapport avec sa haute valeur. Il y a là une injustice ou un oubli à réparer ". Cent ans plus tard, l'injustice est réparée : magistralement.
La monographie que Pierre Sérié consacre à Joseph Blanc (1846-1904) vient combler cet oubli et replace avec force, précision et autorité l'artiste dans le panorama de la peinture d'histoire et des grands décors chers à la IIIe République dans le dernier tiers du XIXe siècle. L'auteur analyse d'une manière convaincante les réalisations de Joseph Blanc, de ses maîtres et de ses camarades de l'Académie de France à Rome.
Le peintre d'histoire, le grand décorateur du Panthéon et de l'Hôtel de Ville de Paris revivent tout au long de cette étude exhaustive, riche de découvertes (notamment les 61 dessins dans les réserves de la Bibliothèque nationale de France pour les décors de la façade arrière du Grand Palais publiés ici pour la première fois), qui rassemble, dans un corpus de quelque 350 photographies, l'ensemble de l'úuvre aujourd'hui connu de cet artiste ainsi définitivement réhabilité.
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