Les mascarades suscitent, par ailleurs, la ferveur de ceux qui assistent aux importants festivals annuels et aux grands rassemblements.
Ailleurs, dans les Amériques, et notamment dans les Caraïbes, ce sont les carnavals qui offrent aux populations la possibilité de partager, chaque année, des moments forts.
Ces manifestations se nourrissent des carnavals européens traditionnels, encore très vivaces, et puisent une part de leur inspiration dans des cérémonies et des fêtes propres à des sociétés non ccidentales.
Au-delà de leurs spécificités, mascarades et carnavals se vivent comme des rituels au sein desquels s'édifient et se structurent des communautés. Cette orientation fonde la thématique de l'ouvrage.
Pour l'Afrique subsaharienne, le corpus comprend principalement des masques, aux visages en bois, d'une grande diversité, et où les traits humains se mêlent fréquemment à des références issues du monde animal.
Oubliant les costumes à paillettes, les Caraïbes sont investies essentiellement
à travers quelques mas, figures réalisées pour le temps du carnaval avec des matériaux naturels ou de récupération.
Cet univers de la performance est également évoqué grâce à des photographies
qui révèlent des atmosphères particulières où gestuelle, musique et parole scandent les parades et les défilés.
Les contributions des auteurs - anthropologues, sociologues et historiens de l'art - soulignent les caractéristiques essentielles des arts du masque et des arts carnavalesques avec leurs enjeux, symbolique / religieux, sociétal, politique