Présentation de découvertes archéologiques de la nécropole de Wari-Kayan et de la société Paracas-Necropolis, du IIIe siècle av. J.-C au IIe siècle apr. J.-C. Les paquets funéraires ou fardos, découverts dans les années 1920, étaient composés de linceuls de protection et de vêtements au riche décor brodé et entourés de parures métalliques, de céramiques et d'objets en pierre, plumes ou os.
Tissus ornés de broderies d'un style extraordinaire et d'une grande richesse polychrome, les textiles funéraires de Paracas figurent parmi les plus beaux du monde.
Découverts dans les années 1920 lors de fouilles archéologiques menées en particulier par Julio C. Tello, ils proviennent de nécropoles situées dans la péninsule de Paracas, sur la côte sud du Pérou, région aride dont le climat a permis leur conservation miraculeuse pendant plus de deux mille ans.
Fabriqués en vue d'être intégrés à des fardos ou paquets funéraires, ces riches tissus enveloppaient le corps du défunt, auquel ils étaient spécialement destinés. Autour étaient disposés des poteries, des objets en or et autres offrandes rituelles au mort. Un fardo pouvait ainsi compter une centaine de pièces, dont un tiers de textiles.
L'exposition présentée au musée du quai Branly est la première en France qui soit exclusivement consacrée à la culture Paracas et à son exceptionnelle production textile. Elle a été l'occasion pour le musée de promouvoir la restauration de très nombreuses pièces, dont la plupart, trop fragiles, ne sont jamais sorties du Pérou.
Exposition, Paris, Musée du quai Branly, 1er avril-13 juillet 2008