Le musée de la Vie romantique présente au printemps 2011 une importante exposition qui réunit à travers quelque cent peintures, aquarelles, dessins et objets d'art certaines des plus emblématiques réalisations qui ont marqué l'histoire des jardins français.
On découvre la naissance et l'accomplissement du jardin sensible qui parle à l'âme. Né en Angleterre vers 1720, il gagne toute l'Europe à partir de 1760. Jusqu'à la Révolution, la cour et les esprits éclairés, lecteurs de Jean-Jacques Rousseau, plantent les premiers jardins 'pittoresques', ornés de fabriques qui invitent au rêve et à une mélancolie préromantique. A Méréville, Ermenonville... ou même à Paris, le promeneur chemine à travers bois parsemés de sépultures, ermitages, grottes, ponts surplombant des cascades, 'fermes ornées' etc.
Dès leur retour en France, les émigrés s'adonnent à une agriculture moderne venue d'Angleterre et ouvrent leurs parcs 'romanesques' sur la nature environnante. A la Malmaison, l'impératrice Joséphine collectionne graines et boutures envoyées d'Afrique ou d'Australie et fait peindre ses roses par Redouté. La botanique enrichit un nouvel art de vivre que reflètent la peinture et les arts décoratifs sous la Restauration et la Monarchie de Juillet.
Les débuts de l'ère industrielle, les découvertes scientifiques - comme le mécanisme de la photosynthèse - imposent bientôt le jardinage comme un savoir faire fructueux et une activité salvatrice et culturelle qui apaise le mal du siècle